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G7: l’Allemagne assure la présidence tournante en 2022

Sabine Kinkartz
1 janvier 2022

Berlin doit entamer ou poursuivre plusieurs dossiers inachevés sous la précédente présidence britannique.

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Le logo de la présidence allemande du G7
Le logo de la présidence allemande du G7Image : Bundesregierung

En assurant la présidence du G7, l’Allemagne entend poursuivre et mettre en œuvre tout ce qui a été discuté et négocié pendant les douze mois de la présidence britannique. Il s’agit notamment de la lutte contre la pandémie.

Gestion de la pandémie

Lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G7 qui s'est tenu à Londres en juin dernier, il a été convenu de distribuer 2,3 milliards de doses de vaccin aux pays en développement d'ici la fin de l'année 2022.

L’Allemagne est le deuxième plus gros donateur du dispositif Covax. La semaine dernière, Berlin a annoncé qu’elle va donner 75 millions de doses de vaccin aux pays en développement.

Crise climatique

L’autre principal dossier de la présidence allemande reste la crise climatique. La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a été claire à ce propos lors du dernier sommet à Liverpool.

(Re)lire aussi → Le changement climatique menace particulièrement les enfants

La crise climatique aurait des répercussions sur la paix et la sécurité dans le monde, selon la ministre écologiste. Sans la Chine, gros pollueur, il sera difficile de lutter contre le réchauffement de la planète.

Annalena Baerbock en est bien consciente. Elle estime que "La Chine est notre partenaire au sein du G7. Sur beaucoup de questions majeures, nous ne pouvons les régler qu’ensemble. La Chine est aussi un concurrent, et a dans certains domaines, une approche différente de la nôtre".

La Chine et les droits de l’Homme

Annalena Baerbock ajoute que "la coopération est le maître mot de la diplomatie et des relations internationales. C’est l’attitude des démocraties libérales qui veut qu’on agisse sur la base du respect des droits de l’Homme".  

Olaf Scholz, le chancelier allemand
Olaf Scholz, le chancelier allemand Image : Bernd von Jutrczenka/dpa/picture alliance

Au sujet des droits humains, Olaf Scholz, le nouveau chancelier allemand, a aussi une position similaire, comme il l'a montré début décembre, lors de son premier discours au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand :

"Nous devons orienter notre politique chinoise en fonction de la situation que nous rencontrons en Chine réellement. Cela signifie que nous ne devons pas fermer les yeux devant la situation critique des droits de l’Homme et que nous devons appeler par leurs noms les entorses aux normes universelles. Cela ne change rien au fait qu'un pays de la taille et de l'histoire de la Chine a une place centrale dans le concert des nations."

La présidence allemande du G7 montrera clairement que le nouveau gouvernement fédéral souhaite concevoir sa politique étrangère beaucoup plus que par le passé dans le cadre d'un "dialogue constructif".

Dans le format actuel du G7, cela ne peut toutefois pas se faire sans les Etats-Unis. Dans la compétition mondiale, les Etats-Unis sont le "partenaire le plus important", a souligné Olaf Scholz. 

Le retour de la Russie pas à l'ordre du jour

S’agissant de la Russie, le G7 a menacé de "conséquences massives" en cas d'attaque contre l'Ukraine. "Toute violation de l'intégrité territoriale aura un prix élevé, et nous parlerons ici d'une seule voix avec nos partenaires européens et nos alliés transatlantiques", a affirmé le chancelier allemand, reprenant ainsi une déclaration de son prédécesseur Angela Merkel.

Les ministres des Affaires étrangères lors du sommet de Liverpool
Les ministres des Affaires étrangères lors du sommet de LiverpoolImage : Olivier Douliery/AP Photo/picture alliance

Le retour de la Russie dans le G7 n’est pas d’ailleurs pour maintenant, selon la ministre allemande des Affaires étrangères.

La présidence du G7 est une "grande tâche internationale à laquelle nous devons nous atteler immédiatement", selon le ministre allemand des Finances Christian Lindner.

Le point d'orgue de la présidence allemande sera le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se tiendra du 26 au 28 juin dans les Alpes bavaroises.