Attentat contre le mode de vie occidental à Istanbul
2 janvier 2017Die Welt tire des parallèles avec d’autres attentats comme ceux de Berlin et Paris:
"L’analogie avec le Bataclan est évidente. Comme la salle de concerts parisienne, le 'Reina' représente aux yeux des islamistes un lieu abject qui met en scène des valeurs qu’ils condamnent telle que l’envie de liberté, de vie, de sexualité et de musique". L’éditorialiste relève aussi que ces dernières semaines," la fête de la Saint Sylvestre a été diffamée comme étant un symbole occidental non-islamique, aussi bien par les médias proches du gouvernement que par les autorités religieuses islamiques. À Istanbul comme à Berlin, ce sont ces journées de fête chrétienne qui étaient visées... "
"La nation turque et ses citoyens ont droit à toute notre solidarité et à l’entier soutien de l’Etat de droit dans leur lutte contre le terrorisme", écrit la Süddeutsche Zeitung. "Qui attaque la Turquie, attaque l’Europe! Qui sème la terreur, attaque toute l‘humanité ! En même temps, le président Recep Tayyip Erdogan doit clairement être critiqué quand, avant et après l’attentat d‘Istanbul, il emploie le terme de terrorisme pour toute forme d’opposition à son régime. Ce faisant, il ne fait que contribuer à propager un climat de peur et affaiblit encore la société"...
La Berliner Zeitung dénonce des défaillances de l’Etat turc et de son appareil sécuritaire: "Entre temps, de graves attentats surviennent à un rythme hebdomadaire, mais aucun ministre, et encore moins le chef des services de renseignements n’a remis sa démission. La situation dramatique en Turquie est aussi la conséquence des purges incessantes au sein des services de sécurité dont l’efficacité est ainsi sensiblement réduite. Mais quand l’Etat ne peut plus protéger ses citoyens, ils essaient de s’aider eux-mêmes. Et alors là, la guerre civile est proche", avertit le quotidien berlinois…
Autre thème: la Saint Sylvestre à Cologne
Un très important dispositif policier avait été déployé à Cologne pour assurer la sécurité la nuit de la Saint Sylvestre.
Le quotidien Rhein -Zeitung relève qu’:"au cours de la nuit de la Saint Sylvestre, la police a communiqué sur Twitter qu’elle procédait dans la gare principale de Cologne et autour, à des contrôles de centaines de 'Nafris'. Sur le plan interne, la police utilise depuis assez longtemps déjà cette abréviation de Nafri pour désigner des délinquants ou suspects nord-africains originaires du Maroc, de Tunisie ou d’Algérie. Mais ce jargon méprisant n’a vraiment pas sa place dans une information officielle de la police !", s’indigne le quotidien.
"La nuit de la Saint Sylvestre 2016 se serait-elle passée sans violences, si l'on n'avait pas déployé plusieurs milliers de policiers ? On peut douter ", estime le quotidien Kölner Stadt Anzeiger. "Avec sa stratégie d’intervention rapide au moindre signe de mauvais comportement, le président de la police Jürgen Mathies a eu raison. Même si certains observateurs trouvent choquant le fait que des hommes d’origine africaine ou arabe aient apparemment été contrôlés seulement en raison de leur physique et arrêtés au cas où ils ne pouvaient pas s’identifier. Mais, selon le journal de Cologne, la "honte de la Saint Sylvestre 2015 justifie cette rude procédure."