Ai Weiwei emprisonné en Chine
7 avril 2011L’arrestation d’Ai Weiwei avait suscité l’indignation parmi la communauté internationale. L’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont protesté officiellement, demandant la libération de l’artiste. L'ambassadeur de l'Union européenne à Pékin s'est dit inquiet de "l'usage croissant de la détention arbitraire" en Chine.
Ce jeudi, la Chine rejette toute interférence étrangère par la voix de Hong Lei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Cette affaire, a-t-il dit, n’a rien à voir avec les droits de l’homme ou la liberté d’expression.
La mère de l'artiste, Gao Ying a publié sur internet un avis de recherche. Elle a déclaré à la Deutsche Welle que sa maison était surveillée et son téléphone sur écoute. Elle a indiqué par ailleurs que l'ensemble des biens de son fils avait été confisqué, l'électricité et le téléphone ont été coupés dans son atelier. "Cela fait mal de voir jusqu'où les choses peuvent aller dans notre pays" a-t-elle déclaré.
Intimidation et répression
La surveillance et les mesures d'intimidation contre les opposants ont commencé à se renforcer en Chine avant même les révoltes au Proche-Orient. On a noté un durcissement du contrôle et de la répression après l'attribution du prix Nobel de la paix au dissident Liu Xiaobo l'automne dernier. Il purge une peine de 11 ans de prison car il avait demandé l'avènement d'une démocratie pluraliste en Chine.
Né en 1957, Ai Weiwei s'est souvent heurté au pouvoir. L’artiste, à la recherche d’un lieu sûr, avait l’intention d’ouvrir un atelier à Berlin.
Auteur : Elise Cannuel
Edition : Philippe Pognan