Au Togo, la population préoccupée par le quotidien
27 juin 2018Les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée, tous deux facilitateurs dans la crise qui secoue le Togo, sont attendus ce mercredi 27 juin à Lomé.
Le Togo traverse une grave crise politique depuis août 2017 et l’opposition appelle régulièrement à manifester contre le régime du président Faure Gnassingbé.
Les discussions entre le pouvoir et l’opposition, entamées depuis plusieurs mois, achoppent sur la candidature ou non du chef de l'Etat à l’élection présidentielle de 2020.
Brigitte Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la coalition de l’opposition, espère tout de même une issue heureuse du dialogue, des "réponses satisfaisantes aux aspirations profondes des populations togolaises qui sont dans la rue depuis bientôt un an. Les populations togolaises aspirent à l’alternance, elles aspirent à des lendemains meilleurs."
Un quotidien difficile
Ces discussions surviennent au moment où la population togolaise fait face à des préoccupations quotidiennes comme la cherté de la vie et d’autres problèmes existentiels, comme en témoigne Justine Amouzou, commerçante, qui espère quand même un changement à la tête du Togo :
"Il y a d’autres choses qui nous préoccupent, comme l’éducation par exemple. Il y a la crise économique, on ne vend pas au marché. Il n y a pas de capital qui circule..." Pour elle, le dialogue politique est "secondaire".
La société civile togolaise est consciente du contraste entre la reprise d'un dialogue politique, sans issue apparente, et les préoccupations quotidiennes .
Spero Mahulé, du CACIT, déclare : "La population attend l’alternance, la population attend la bonne gouvernance." Au-delà de tout ce qui est politique, pour lui, l’enjeu social est primordial. "La population a envie de manger à sa faim, de vaquer librement à ses occupations et surtout de pouvoir se faire soigner dans de meilleures conditions possibles."
Spero Mahulé et toute la population togolaise souhaitent qu’une solution rapide soit trouvée aux problèmes du pays pour sauvegarder d'abord l’intérêt du peuple togolais.