"Battre Trump"
2 janvier 2019"Battre Trump". C’est le titre choisi par la Süddeutsche Zeitung pour annoncer l’année 2019 version démocrate aux Etats-Unis. "Une trentaine d’hommes et de femmes devraient se déclarer candidats à la Maison Blanche dans les semaines et mois à venir", explique le journal. "Mais personne ne sort du lot et les démocrates manquent de leaders en ce moment".
Certes, il y a des noms qu’on connaît bien. A commencer par Elisabeth Warren, la sénatrice du Massachussetts, qui a été la première à se jeter à l’eau, le jour du réveillon du nouvel an. Une femme devenue l’un des punchingballs de Donald Trump sur Twitter qui l’attaque régulièrement sur ses origines amérindiennes. Mais aussi une femme que l’on redoute dans le monde des finances, rappelle die tageszeitung, qui signe un portrait de Warren. "Rares sont les politiciens américains qui intimident autant Wall Street", affirme le quotidien, qui revient sur les tours de vis qu’Elisabeth Warren a cherché à imposer aux banques sous Obama. Voilà qui "pourrait aussi séduire les électeurs de droite qui ont voté Trump".
La nouvelle diversité des démocrates
Dans le même temps, Warren, professeure à Harvard avant d’entrer en politique, "incarne avec exemplarité les élites" dont ces mêmes électeurs se sont détournés en 2016.
Alors qui pour battre Trump en 2020 ? Les démocrates doivent dealer avec un paradoxe, affirme encore la Süddeutsche Zeitung. Ils ont le vent en poupe, remporté la chambre des représentants avec des députés venus de tous les horizons : plus de femmes, plus de minorités, plus de diversité politique. Or la "base démocrate veut maintenant un candidat ou une candidate qui saura représenter cette nouvelle diversité".
L'habileté de Kim Jong Un
Les journaux allemands de ce mercredi 2 janvier commentent aussi largement le discours du nouvel an de Kim Jong Un, qui a exigé la fin des sanctions, tout en tendant la main aux Etats-Unis. La Frankfurter Allgemeine Zeitung titre sur "l’habileté" du leader nord-coréen, uniquement intéressé par une solution qui garantisse sa survie politique. "Imaginer que la pression économique et des menaces militaires puissent pousser le dictateur nord-coréen à abandonner son arme nucléaire était naïf depuis le début."
Enfin, le Handelsblatt donne la parole à une série d’experts dans ce dossier. Le discours du nouvel an est de loin la plus amicale envers les Etats-Unis, explique l’un d’entre eux. "L’an dernier encore, Kim avait qualifié Washington d’agresseur, cette fois il propose un dialogue."