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Birmanie : cinq après, les Rohingyas réclament justice

Avec agences
25 août 2022

750.000 Rohingyas qualifiés de "terroristes" gagnent le Bangladesh le 25 août 2017. L’Occident demande la fin des violences contre cette minorité musulmane.

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Manifestations au Bangladesh des Rohingyas à l'occasion du 5e anniversaire de leur expulsion de la Birmanie
Les Rohingyas demandent à ne pas être traités comme des terroristes par la junte birmane Image : Munir uz Zaman/AFP

En fuyant en 2017 l'armée birmane, les Rohingyas rescapés ont témoigné des massacres et des viols commis par l’armée birmane. Des milliers de personnes auraient alors été tuées.  

Au Bangladesh voisin, 750.000 Rohingyas ont rejoint il y a cinq ans quelque 100.000 réfugiés qui avaient déjà été victimes de persécutions.  

Ce jeudi, des milliers d’entre eux ont manifesté au Bangladesh pour réclamer justice pour leur peuple.

Jamalida Begum, estime qu'"Aujourd'hui, nous manifestons car en 2017, l'armée birmane a tué notre peuple dans un génocide. Ils ont tué mon mari et d'autres personnes, les militaires nous ont violées, puis ils ont tué nos enfants en les jetant dans des feux, en les arrachant des genoux des mères"

Des conditions de vie difficiles dans les camps

Entassés dans des camps insalubres, les Rohingyas ne veulent pas rentrer chez eux tant qu’ils n’auront pas obtenu un statut légal et surtout des garanties concernant leur sécurité.  

Nur Mohammad, 75 ans, réfugié au Bangladesh croit que "si la communauté internationale le veut, notre problème sera immédiatement résolu".

Il ajoute que "Nous n'avons pas envie de rester ici un instant de plus. Si le monde nous assure nos droits chez nous, même si les autorités du Bangladesh nous offraient une énorme somme d'argent, nous préférerions quand même rentrer".  

D’après les Nations unies, les conditions ne sont pas requises pour un retour en Birmanie.  

En mars dernier, les Etats-Unis ont reconnu que cette minorité musulmane a été victime d’un "génocide" commis par l’armée birmane.

Procès pour génocide 

La Birmanie nie le génocide, la junte au pouvoir affirmant qu'elle menait une campagne légitime contre des insurgés qui attaquaient les postes de police.  

Pour autant, le régime est accusé de génocide par la Cour internationale de justice de La Haye en raison de ces violences. Un procès est en cours depuis 2020.  

Ce jeudi, l’Union européenne, les Etats-Unis et plusieurs autres pays ont réclamé la fin des violations des droits humains contre les Rohingyas. Ils ont déploré "l'un des plus grands exodes massifs d'une minorité dans l'histoire récente".