C’est cuit, ou peut-être pas ?
Malgré les hésitations, les préparatifs pour le sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un tournent à plein régime. Le chassé-croisé du sommet des deux chefs d’État en rétrospective.
La percée
Le 7 mars 2018, Chung Eui Yong, le conseiller national sud-coréen à la Sécurité, remet au président américain, Donald Trump, la nouvelle que Kim Jong Un, le leader nord-coréen, serait prêt à discuter le programme nucléaire avec les États Unis. Deux jours après, Trump accepte l’invitation.
La concertation avec le "Grand Frère"
Kim Jong Un se rend en Chine et rencontre le chef d’État, Xi Jinping, pour la première fois depuis sa prise de pouvoir. Comme toujours, la visite de quatre jours n’est annoncée qu’après le départ du leader nord-coréen. "La dénucléarisation sur la péninsule peut être atteint", affirme Kim Jong Un à l'occasion de cette visite.
Sommet du Nord et du Sud
Le 3ème sommet de la Corée du Nord et du Sud a lieu le 27 avril du côté sud-coréen de la "Zone de sécurité conjointe", à Panmunjon. Kim Jong Un promet d’abolir les armes atomiques et d'en finir avec l’état de guerre toujours en vigueur entre les deux Etats avec un traité de paix. Moon Jae In, président de la Corée du Sud, s’extasie : "Une première étape vers la réunification est franchie!"
Deuxième rencontre entre Kim et Xi
Les 7 et 8 mai, Kim Jong Un rencontre Xi Jinping pour la deuxième fois en six semaines. Kim Jong Un arrive en avion et promet que la Corée du Nord voudrait renforcer la communication avec la Chine sur des questions stratégiques pour sauvegarder la stabilité régionale et la paix.
La libération des citoyens américains
Le lendemain, trois citoyens américains d’origine sud-coréenne qui étaient emprisonnés sont libérés après la visite à Pyongyang du secrétaire d'Etat et ancien chef de la CIA, Mike Pompeo. Donald Trump, le président américain, triomphe et souhaite la bienvenue à ses compatriotes personnellement à l’aéroport. "Très excitant ", écrit-il sur son compte Twitter.
Les conditions américaines et l’irritation
À la mi-mai, le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, avertit que la Corée du Nord ne pourra compter sur des concessions des États Unis qu’après l’abandon de son programme nucléaire militaire. Le premier vice-ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Kim Kye Gwan, réagit le 16 mai: "Si le gouvernement américain nous accule, nous n’avons plus intérêt dans ces conversations."
Trump veut l’ajournement
Pour améliorer le climat de plus en plus irrité entre Pyongyang et les États Unis, le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in visite Washington. Le 22 mai, Trump insinue que le sommet pourrait être ajourné. "Il se pourrait que le 12 juin ne marche pas", affirme Trump. "S’il n'a pas lieu, peut-être qu’il se tiendra plus tard."
Le démantèlement du site d’essais nucléaires
Le 24 mai, la Corée du Nord affirme qu'elle ferme son site d’essais nucléaires Punggye Ri et présente cette initiative comme un signe de bonne volonté. "Tous les tunnels ont été effondrés par explosion et les entrées ont été complètement fermées", communique l’institut nucléaire de Corée du Nord.
Refus sans date de substitution
Quelques heures plus tard, la Corée du Nord reçoit une lettre du président américain Trump. Face à "l’hostilité ouverte", qui a été exprimée dans la dernière déclaration de Pyongyang, il a jugé le sommet "inadéquat". Si Kim Jong Un changeait d’avis, il ne devrait "pas hésiter de m’appeler ou d’écrire", écrit le président américain.
Encore un sommet Nord-Sud
Le 26 mai, Kim Jong Un et Moon Jae-in se sont rencontrés pour la deuxième fois en quelques semaines. La rencontre était une tentative de remettre sur pieds le sommet entre Kim Jong Un et Donald Trump.
Comme si de rien n‘était
24 heures après le refus brusque du sommet entre les États-Unis et la Corée du Nord, Trump exécute un demi-tour verbal. Maintenant, il s’attend de nouveau à ce que le sommet ait lieu comme prévu. "Nous visons le 12 juin à Singapour. Rien n’a changé", affirme Donald Trump. Le 28 mai, les préparations se poursuivent avec le voyage en Corée du Nord d'une délégation américaine.