Clinton doit éviter le triomphalisme
9 juin 2016L'ancienne secrétaire d'Etat américaine a réuni suffisamment de voix de délégués pour écarter son adversaire Bernie Sanders, mais celui-ci ne se donne pas vaincu pour autant. Et la Süddeutsche Zeitung a de la compréhension pour le candidat malheureux de ces primaires, qui veut continuer à se battre pour l'investiture démocrate à la présidentielle. Pourquoi Bernie Sanders devrait-il abandonner alors qu'il réussit encore à remporter des voix dans certains États ? Selon le journal, le plus gros problème pour Hillary Clinton n'est pas tant Bernie Sanders lui-même que ses électeurs. La plupart vont s'aligner derrière elle, mais certains préfèreront peut-être voter pour Donald Trump...
"C'est maintenant que les choses commencent vraiment" titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Hillary Clinton, dont on peut déjà saluer l'endurance, doit désormais se concentrer sur sa confrontation avec Donald Trump. Elle doit à tout prix éviter de faire comme si la victoire lui était acquise car son adversaire a beau être peu apprécié du grand public, elle-même n'est pas la candidate qui enflamme les coeurs.
Selon le Tagesspiegel, Donald Trump a toutes ses chances pour le rendez-vous électoral de l'automne. Néanmoins, Clinton a un potentiel de voix plus important avec la grande majorité des femmes, des Afro-Américains et des Latinos. Il lui reste encore à convaincre les jeunes partisans de Bernie Sanders. Et elle doit surtout ne faire aucune erreur d'ici l'élection du 8 novembre. L'une d'elle serait de faire pression sur Bernie Sanders. Il faut lui laisser le temps de digérer sa défaite, insiste le quotidien berlinois. Il finira par l'accepter, et lors de la convention du parti dans six semaines, les démocrates pourront s'afficher comme une grande famille, unie par le souhait de barrer la route à Donald Trump et de continuer à écrire l'Histoire de l'Amérique à la Maison Blanche.
Le FPÖ autrichien veut annuler la présidentielle
Dans un autre pays, l'Autriche, l'élection présidentielle est déjà passée, mais le parti d'extrême-droite FPÖ conteste les résultats et a déposé un recours pour annuler le scrutin. Le chef du parti Heinz-Christian Strache a déclaré que les irrégularités constatées lors de l'élection du 22 mai n'étaient que "la partie visible de l'iceberg", rapporte la Frankfurter Rundschau. Et selon le FPÖ, "il en va des fondements de la démocratie et de l'État de droit". Même si la plainte a peu de chances d'aboutir, elle remplira son office, estime le journal. Les juges de la Cour constitutionnelle auront beau argumenter, ils ne convaincront pas les partisans du parti populiste. Et s'il n'y a plus d'instance neutre, alors tout sera contestable : les résultats d'élections, les faits. Et même l'heure qu'il est.