Congo-Brazzaville: le général Mokoko défie les juges
8 mai 2018Le procès qui a débuté ce lundi a surtout été marqué par l’interdiction d’accès des journalistes à la salle d’audience. Aux abords du palais de justice un important dispositif sécuritaire composé d’hommes en armes et d’engins anti-émeutes a pu être observé.
A l’intérieur, le général Mokoko appelé à la barre, s’est empressé à revendiquer ses privilèges de juridictions avant d’être définitivement muet devant son juge, Christian Oba, président de la cour d’appel de Brazzaville.
Un silence lourd de sens
Une stratégie de silence qu’explique son avocat, maitre Eric Yvon Ibouanga. "L’accusé a dit à la cour qu’il était bénéficiaire d’un titre qui l’élève au grade de Dignitaire de la république. Donc, en vertu de ce décret qui produit plein et entier effet jusqu’au jour d’aujourd’hui, il ne peut pas être jugé par la cour criminelle," souligne son avocat qui en appelle à la libération du général Mokoko.
Mais pour la partie adverse, il s’agit d’aller au fond de l’affaire, car le général en prenant brièvement la parole au tribunal a plaidé non coupable en rejetant toutes les accusations portées contre lui. Me Emmanuel Oko, avocat de la partie civile.
"Il faut désormais aller au fond pour analyser les pièces du dossier. Pour analyser comme a dit la cours les scellés, Pour analyser encore d'avantage les témoignages qui viendront. C'est dommage qu'il ait pris cette position alors qu'uil aurait pu expliquer aux congolais les faits qui lui sont reprochés résultent d'un montage. Il rate une occasion et c'est bien dommage" explique Me Emmanuel Oko.
Le juge a pris sa décision, ce mardi les tout premiers scellés opérés contre le général Mokoko seront examinés. Comme on le voit, le procès est bien parti pour être tenu.