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Cyril Ramaphosa nouveau chef de l'ANC

18 décembre 2017

En Afrique du Sud, c'est finalement Cyril Ramaphosa qui a été élu à la présidence de l'ANC. L'annonce des résultats a été retardée par le recomptage des voix demandé par le camp de Nkosazana Dlamini-Zuma.

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Südafrika Cyril Ramaphosa in Johannesburg
Image : picture-alliance/Photoshot

Les 4.776 délégués autorisés à voter avaient le choix entre les deux favoris, Cyril Ramaphosa et Nkosazana Dlamini-Zuma, lors de ce scrutin-marathon crucial pour l'avenir du parti et du pays. Et c'est donc Cyril Ramaphosa qui a été élu.

Celui-ci a décroché 2.440 voix contre 2.261 à sa seule rivale, l'ancienne patronne de l'Union africaine et ex-épouse de Jacob Zuma, Nkosazana Dlamini-Zuma, selon les résultats proclamés devant la conférence de l'ANC réunie à Johannesburg.

Dans la journée déjà, Cyril Ramaphosa avait une petite avance sur sa rivale, ce qui faisait dire au politologue sud africain Lukhona Mnguni: 

"Ce n’est pas seulement contre Jacob Zuma, mais c’est aussi contre la corruption de leaders régionaux au sein de l’ANC. Et on voit des gens qui soutiennent Cyril Ramaphosa afin qu'il mette un terme à ces marchandages. Donc ce n’est pas seulement la question de se débarasser de Jacob Zuma mais de comment faire massivement le ménage au sein du gouvernement. Et comment le faire? C'est la première chose qu'il va devoir affronter"

Südafrika ANC Parteitag
Les délégués de l'ANC ont finalement voté en faveur de Cyril RamaphosaImage : Getty Images/AFP/M. Safodien

Soutenu par l'aile modérée du parti, très apprécié des marchés, Cyril Ramaphosa, 65 ans, a vivement dénoncé la corruption du clan Zuma. Jusqu'à présent vice-président, il n'est pas un nouveau venu à l'ANC.

Ancien syndicaliste reconverti en richissime homme d'affaires, il a promis de relancer l'économie du pays. Il lui est toutefois reproché de défendre les seuls intérêts des classes les plus aisées.

Un quart de siècle après la fin de l'apartheid, des millions de Sud-Africains continuent à vivre dans la pauvreté.

De son côté, pour sa campagne, Nkosazana Dlamini-Zuma, 68 ans, a repris le discours de son ex-époux Jacob Zuma sur la nécessaire "transformation radicale de l'économie" au profit de la majorité noire. Elle était soupçonnée toutefois d’avoir promis à Jacob Zuma l'immunité dans les nombreux scandales politico-financiers dont il est accusé.  

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique