Donald Trump au Royaume-Uni en plein brexit
4 juin 2019On peut bien se demander si Donald Trump sait ce que le Brexit signifie réellement, mais on ne peut pas douter un instant de son soutien total au Brexit, qui n’est que logique, estime d’emblée la Süddeutsche Zeitung.
Ce soutien est cohérent car après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il devra trouver de nouveaux accords commerciaux, notamment avec les Etats-Unis, poursuit le journal de Munich.
Les Britanniques peuvent croire qu’ils ont une relation privilégiée avec les Etats-Unis. Cependant, rappelle la Süddeutsche Zeitung, Donald Trump a plusieurs fois fait savoir qu’en matière commerciale, il n’avait pas d’amis.
De la "relation spéciale" que le Royaume-Uni et les États-Unis avaient naguère, il n’en est pas resté grand-chose, croit savoir le Rheinische Post qui a été attentif au "sourire forcé" de la Reine Elisabeth II lorsqu'elle a reçu le président Trump.
Trump insulte le maire de Londres
Par ailleurs, le quotidien de Düsseldorf évoque, pour les déplorer, les attaques de Donald Trump contre le maire de Londres, qu’il a qualifié de "looser total". Une attitude que dénonce également la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Il faut aussi souligner que dimanche, Sadiq Khan, le premier maire musulman de Londres, avait estimé sur Sky News que le Royaume-Uni avait tort de "dérouler le tapis rouge" à Donald Trump.
Donald Trump est tout de même un président en visite d’Etat, rappelle le journal de Francfort qui s’étonne de son "manque de décence".
La coalition gouvernementale allemande en crise
En Allemagne, les journaux continuent de commenter les résultats des élections européennes qui ont précipité la démission d’Andrea Nahles à la tête du SPD, le parti social-démocrate.
Cela a pris 155 ans pour que le SPD ait une femme à sa tête et pendant un peu plus d’un an, Andrea Nahles était sa présidente.
"Elle n'a pas eu beaucoup de temps pour reconstruire un magasin que des hommes ont détruit", soutient la Tageszeitung. A en croire le quotidien de la capitale, Andrea Nahles n’a pas eu le soutien de son parti, un parti "misogyne".
"Ce qui est attendu des femmes, en particulier en politique, est un sourire, une attention bienveillante et amicale. Andrea Nahles ne l'a pas fait et puisqu'elle a joué au sommet, elle a été punie à la fois par son parti et par certains médias", conclut le journal.
Quant à Die Welt, il estime que les Verts, qui ont obtenu de bons résultats, sont avec le thème de l'écologie le véritable centre politique des souhaits de changement exprimés par de nombreux citoyens qui souhaitent vivre et travailler différemment.