Un raciste notoire grâcié aux Etats-Unis
28 août 2017Donald Trump, en accordant la grâce présidentielle au shérif le plus raciste des États-Unis, a non seulement jeté de l'huile sur le feu dans le débat qui fait rage depuis les événements racistes de Charlottesville, observe la Frankfurter Rundschau. Il a surtout affaibli à nouveau les juges et les tribunaux de son pays et indirectement justifié les mauvais traitements que l'État inflige à des innocents.
La seule consolation est qu'après cette grâce et la vague de protestations qu'elle a suscitée, le président américain se retrouve de plus en plus isolé de tous les côtés, estime le journal.
La discrimination comme ligne officielle de la présidence
Dans la série des déclarations choquantes de Donald Trump depuis près de huit mois à la Maison Blanche, le président s'est surpassé ce week-end, affirme la Tageszeitung de Berlin. Il a non seulement accordé son pardon à Joe Arpaio, l'ancien shérif raciste, fier de répandre la peur, mais il a aussi interdit aux personnes transgenre de s'engager dans l'armée. Trump fait ainsi de la discrimination la ligne officielle de la présidence.
Et il signalise aux éléments les plus réactionnaires de ses électeurs et de l'appareil judiciaire et pénitentiaire qu'ils ont la main libre. Trump les appelle à prendre les armes, affirme la TAZ. C'est dangereux pour la paix interne des États-Unis et cela augure aussi d'une crise constitutionnelle, estime la Tageszeitung.
Un reporter fasciné par le continent africain
La Frankfurter Allgemeine Zeitung rend hommage au journaliste Thomas Scheen, fasciné par l'Afrique, et décédé samedi dans un hôpital de Nairobi des suites d'un accident. Âgé de 52 ans, le journaliste était correspondant depuis 17 ans en Afrique.
Le quotidien souligne que les journalistes se bousculent pour avoir certains postes. Mais pour partir en Afrique, c'est une autre histoire : les conditions de vie y sont difficiles pour les reporters qui sont confrontés à de nombreux dangers et risquent leur vie. En 2008, Thomas Scheen a d'ailleurs été kidnappé pendant trois jours par des miliciens Mai-Mai dans l'est de la RDC.
Il faut donc posséder une santé robuste et de bons nerfs. Mais surtout, il faut aimer l'Afrique, s'y sentir comme à la maison. C'était le cas de Thomas Scheen, dont le cœur était africain, affirme la FAZ soulignant que le journaliste chevronné n'a pas eu peur de se rendre dans les coins les plus pauvres, les plus dangereux et les plus sombres d'Afrique.
Mais il n'a jamais occulté ne serait-ce que la plus petite lueur d'espoir. 17 ans après, le destin de l'Afrique lui tenait à cœur toujours autant qu'au premier jour.