Espace Shengen, vers un contrôle renforcé aux frontières
28 septembre 2017Au sujet de cette décision, Die Tageszeitung écrit "la CSU peut se réjouir: les contrôles à la frontière entre la Bavière et l’Autriche peuvent se poursuivre comme souhaité lors de la campagne électorale. Ils doivent seulement porter une nouvelle étiquette: au lieu de l'afflux de réfugiés "illégaux", ils doivent être justifiés par une "grave menace pour l'ordre public ou la sécurité."
La proposition de la Commission européenne de modifier les règles de l'espace Schengen prévoit la possibilité de rétablir des contrôles frontaliers sur une durée allant jusqu'à trois ans. Ceci toutefois dans des cas exceptionnels. Il est question notamment de "nouvelles menaces" comme le terrorisme. La TAZ précise toutefois que si la Commission européenne donne son avis, le dernier mot revient aux États membres. Six pays (l'Autriche, l'Allemagne, le Danemark, la France, la Suède et la Norvège) ont rétabli des contrôles frontaliers dans l'espace Schengen.
En dehors de la France qui a invoqué la menace terroriste, les autres pays ont mis en avant l'afflux migratoire massif. Der Spiegel rappelle donc que pour pouvoir poursuivre ces contrôles ces pays devront faire valoir des menaces sécuritaires "graves."
"Schengen est l'une des principales réalisations de l'intégration européenne et l'absence de contrôles aux frontières intérieures constitue son essence" à rappelé le commissaire Dimitris Avramopoulos, en charge de la Migrations et des affaires intérieures.
Les femmes au volant pour stimuler l'économie saoudienne
La Frankfurterrundschau revient pour sa part sur la décision de l’Arabie Saoudite d’autoriser les femmes du royaume à conduire. "Avec le permis de conduire pour les femmes, le prince héritier saoudien veut stimuler l'économie", écrit le journal. Le royaume saoudien délivrera des permis de conduire aux femmes à partir de juin prochain. La Süddeutsche Zeitung qui présente le Prince héritier de 32 ans, Mohammed bin Salman, comme le nouvel homme fort de Ryad, insiste sur le fait que cette décision s'inscrit dans le cadre de son plan de réformes "Vision 2030" qui vise à diversifier l'économie saoudienne encore trop dépendante du pétrole. Mais si le royaume semble s’ouvrir de plus en plus sur le monde, beaucoup reste à faire notamment en matière de respect des droits de l'Homme, poursuit le journal.