La Guinée célèbre ses 60 ans dans la joie et le souvenir
2 octobre 201814 délégations étrangères ont fait le déplacement avec la présence de 11 chefs d’Etats africains et du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Cet évènement placé sous le signe du panafricanisme interpelle tous les guinéens, explique Maimouna Diahaby, une jeune activiste rencontrée sur place: "Je suis en joie. Je suis honorée d’être ici aujourd’hui parmi mes compatriotes. Encore une fois, nous disons non au colonialisme, non à l’impérialisme, non à l’esclavage, à tous les maux qui ont fait souffrir le peuple de Guinée. Nous disons oui à l’indépendance, une indépendance assumée".
Depuis des décennies la Guinée n’avait pas organisé des défilés lors des fêtes de l’indépendance. Cette année près de 4.000 personnes, civils et militaires, ont défilés pendant plus de deux heures devant la loge officielle.
Sur les artères principales de la capitale Guinéenne, comme au stade du 28 septembre, ont été affichés les portraits de grands panafricanistes comme le premier président guinéen Ahmed Sékou Toure, l'ancien chef d'Etat ghanéen Kwame Nkrumah et l'ancien président malien Modibo Keita.
Mohamed Sylla est membre de la société civile et il estime que c’est une façon de reconnaitre la valeur des Africains qui se sont battus pour la liberté. "Il faut immortaliser ces personnes-là. Il faut reconnaitre ce qu’ils ont fait. Sékou Touré a été à l’initiative de cette indépendance et cela a produit un effet boule de neige dans les autres pays", a-t-il indiqué.
Le président Guinéen Alpha Condé a, dans son discours, assumé en son nom et aux noms de ces processeurs les pages sombre de l’histoire de la Guinée - comme les massacres du 28 septembre 2009 ou la sinistre mémoire du camp Boiro.