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La quête africaine de la Chine

Ludger Schadomsky, Carine Debrabandère8 janvier 2008

Tournée africaine du chef de la diplomatie chinoise. Yang Jiechi a commencé son voyage officiel en Afrique du Sud. La dernière décennie a été marquée par l’arrivée massive d’entreprises chinoises sur le continent.

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Image : AP

Pékin s’est imposé en effet en Afrique, et notamment en Afrique du sud où se trouve actuellement Yang Jiechi. Il faut dire que les dirigeants chinois ne posent pas trop de questions sur les Droits de l’homme. Et cela, les dirigeants africains apprécient. Ce qui met l’Europe en porte à faux, souligne Matthias Basedau, de l’Institut d’Etudes africaines de Hambourg :

« Il est vrai que les revendications en faveur d’une démocratie plus poussée sur le continent perdent de leurs poids si l’un des partenaires économiques ne fait aucun cas des questions politiques. Cela dit, il faut reconnaître que dès qu’il s’agit de matières premières, les puissances occidentales ne sont pas elles non plus très regardantes en matière de démocratie. Il convient donc de faire notre autocritique. »

Pedestrians walk past a billboard which promotes the upcoming China-Africa summit meeting, on the wall of a construction site in Beijing Thursday Nov. 2, 2006. Beijing is welcoming leaders from 48 African nations for the landmark Nov. 3-5 summit meant to highlight China's growing role in Africa. China hopes the summit will help shore up access to natural resources to feed its expanding economy and provide new markets for its burgeoning enterprises. (AP Photo/Greg Baker)
L'Afrique à l'honneur à Pékin lors du sommet de 2006Image : AP

La concurrence des produits textiles à bas prix importés de Chine. Elle soulève elle aussi de nombreuses inquiétudes en Afrique. Et notamment à Johannesburg où les importations en provenance de Pékin ont entraîné ces dernières années la perte de 75 000 emplois dans le secteur. Hannah Edinger, économiste au Centre d’Etudes chinoises, rappelle cependant que les protestations des entrepreneurs et des syndicats ont porté leurs fruits :

« L’exemple de l’Afrique du sud montre que la Chine est ouverte aux compromis. Pretoria a pu imposer des quotas sur 31 produits textiles. L’Afrique du Sud dispose donc d’un peu plus de temps pour se préparer à la concurrence chinoise. Un dialogue avec Pékin est tout à fait possible. »

La Chine est actuellement le second partenaire commercial du continent - derrière l’Union européenne. Les dirigeants chinois espèrent atteindre la première place dès 2010.