Le changement climatique selon Trump
9 août 2017Climat d'indignation, titre la Süddeutsche Zeitung. Après les services de sécurité, c'est au tour de 13 agences fédérales de faire de la rébellion contre Donald Trump. Alors que vendredi dernier, son administration a confirmé aux Nations Unies son intention de se retirer de l'accord de Paris sur le climat, les scientifiques publient cette analyse sur les effets du changement climatique sur les Américains.
Pour faire comprendre que Washington commet une grosse erreur, il n'y a pas meilleur moment, estime le journal. Malheureusement, il est peu probable que le président américain ou ses électeurs changent pour autant d'avis sur le sujet.
Die Tageszeitung rappelle aussi que Donald Trump considère le changement climatique comme une invention des Chinois tandis que son ministre de l'Agriculture qualifie la recherche dans le domaine de "science poubelle". Depuis vendredi, les collaborateurs de ce dernier sont d'ailleurs priés de remplacer le mot "changement climatique" par "conditions météo extrêmes".
Dans un climat pareil, il y a fort à parier que l'administration Trump n'aurait jamais validé le rapport gouvernemental sans le censurer. Heureusement qu'il est arrivé entre les mains du New York Times, grâce à un anonyme. Ce genre de fuite - y compris au sein même de l'appareil d'Etat - sont non seulement importantes mais, dans ce cas précis, elles sont même indispensables.
Le tout début d'un réchauffement ?
L'autre sujet à la Une c'est l'autorisation délivrée aux députés allemands pour qu'ils aillent rendre visite, début septembre, aux soldats de la Bundeswehr stationnés à Konya, dans le centre du pays. Une autorisation qu'Ankara leurs avait refusée en juillet, invoquant la détérioration des relations germano-turques.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung salue ce revirement, rendu possible grâce à une médiation de l'OTAN. Le sentiment d'être allé trop loin a assurément aussi pesé dans la balance tout comme la peur des autorités turques de finir par faire fuir les investisseurs allemands, écrit le journal.
C'est aussi comme ça qu'il faut comprendre le gros contrat conclu récemment avec l'entreprise Siemens. Ce sont là les premiers signes d'une volonté d'apaisement, estime le journal. Mais pour que les relations germano-turques s'améliorent réellement, Ankara devra faire encore plus. Par exemple libérer les citoyens allemands emprisonnés en Turquie.