Le coronavirus fait exploser les violences faites aux femmes
6 août 2021Pour mieux comprendre le phénomène, il faut d'abord se référer à l’enquête qui révèle qu’à cause de la Covid-19, de nombreuses femmes ont dû renoncer à leur travail pour rester chez elles. Dans les pays du Moyen-Orient, déjà avant la pandémie, le part des femmes ayant une activité professionnelle était l'une des plus basses au monde, avec un taux d'activité moyen de 27%, selon les données de la Banque mondiale.
Cette situation s'est détériorée davantage pendant la pandémie, souligne par ailleurs un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT). Selon ce rapport, les Etats arabes ont connu la deuxième plus forte baisse du nombre de femmes employées : - 4,1% contre - 1,8% pour les hommes entre 2019 et 2020.
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Violences pendant le confinement
Une autre préoccupation urgente au Moyen-Orient est la recrudescence des violences domestiques pendant la pandémie. Au moins un quart des femmes des pays arabes interrogées ont signalé une augmentation des violences sexistes entre juillet et octobre 2020.
En Afrique du Nord, le Maroc et l’Algérieont enregistré une augmentation de 47% des violences faites aux femmes. En Tunisie, cette hausse a même atteint 69%.
Faciliter l'accès à l'emploi pour les femmes
Offrir des opportunités de travail aux femmes est considéré comme le moyen le plus sûr de soutenir celles qui souffrent de violences domestiques. Selon MaryClare Roche, auteure de l'étude du Baromètre arabe, l'augmentation de la participation des femmes au marché du travail peut aussi contribuer à protéger les plus vulnérables. D’abord, en diminuant le temps qu'une femme passe avec son agresseur. Ensuite, en lui offrant une meilleure indépendance économique.
C’est pourquoi la chercheuse suggère aux gouvernements de mettre en place des politiques qui améliorent les transports publics, les programmes de garde d'enfants, ainsi qu’une augmentation des salaires permettant à plus de femmes d'être financièrement indépendantes.
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