Le diesel n'a pas d'avenir
4 octobre 2018Après des heures de négociation nocturne entre lundi et mardi derniers, conservateurs et sociaux-démocrates ont trouvé un accord pour ce qui concerne les vieux diesels.
Ils proposent aux propriétaires de véhicules diesels aux anciennes normes Euro 4 et Euro 5 de solliciter une adaptation technique, par exemple en installant un filtre à particules, ou d'acheter une voiture plus récente en bénéficiant d'une "prime à la reprise".
Les solutions proposées par la coalition gouvernementale sont diversement appréciées par les journaux. Pour le Tagesspiegel, le gouvernement a laissé plus de questions que de réponses.
"On ne sait toujours pas si la facture des véhicules diesels concernés seront à la charge de l'industrie automobile. Jusqu'ici, elles ont été généreuses avec les "primes d'échange" mais réticentes vis-à-vis de la modernisation technique", rappelle le quotidien de Berlin.
De son côté, la Berliner Morgenpost fustige cet accord. Pour ce quotidien de la capitale, "le gouvernement ne peut vraiment pas imposer un paquet de solutions. D'une part, l'industrie automobile doit également le vouloir.
D'autre part, si ni l’industrie automobile ni les clients ne le souhaitent vraiment, le gouvernement fédéral n’a aucun moyen de le faire appliquer par la loi. Pour la Berliner Morgenpost, les bonnes solutions sont toujours claires.
Les politiciens et les fabricants d’automobiles ont sali la bonne réputation de l'industrie clé allemande et le diesel n'a pas d'avenir, a résumé pour sa part, la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Les conservateurs britanniques et le Brexit
Le congrès des conservateurs britanniques s’est terminé comme un mauvais présage, a fait remarquer le Tagesspiegel de Berlin. Pour ce journal, cela ne ressemble en rien à un plan de Brexit réglementé, qui protège les citoyens britanniques, les Irlandais et les Européens des dommages évitables.
Où était le talent pour des solutions pragmatiques promis aux Anglais, ou bien était-ce juste un mythe ? se demande le Tagesspiegel. Pour le quotidien berlinois, la démocratie, ne fonctionne que face à une décision de grande portée, les gens sont informés de ses conséquences.
La Süddeutsche Zeitung parle de son côté de "mensonges des conservateurs". Pour le quotidien bavarois, "le parti n'a ni la force ni l'idée de résoudre le Brexit en tant que problème existentiel du Royaume-Uni et de soumettre une proposition raisonnable de retrait de l'Union européenne qui empêche une catastrophe nationale.