Le feuilleton du Brexit // Faut-il vendre des armes à Riyad?
28 mars 2019"Ooooordeer !" - die tageszeitung reproduit en première page la photo du président de la chambre des députés britanniques, John Bercow, qui est obligé, par ce mot qu'il décline sur tous les tons, de rappeler ses collègues à l'ordre (et au calme).
A côté de sa photo, la taz ironise sur tous les cas de figure envisageables désormais pour le Brexit, du "plan A : une sortie de l'UE sans l'accord négocié par Theresa May ni aucune autre alternative, tous les votes étant décrétés anticonstitutionnels" jusqu'au au "plan N : un Brexit sans accord mais avec un mini-compromis sur la réciprocité avec l'UE".
La Frankfurter Allgemeine Zeitung estime pour sa part que la promesse de Theresa May de démissionner en cas de vote de l'accord négocié avec Bruxelles refait naître un certain espoir de voir la crise enfin toucher à sa fin.
La Süddeutsche Zeitung a choisi de résumer l'impuissance de Theresa May par une caricature : le dessin montre une Première ministre en accoutrement de chevalier médiéval à talons hauts qui essaie de dompter un dragon à deux têtes : la chambre basse du Parlement. Les têtes du monstre rigolent tandis que Theresa May essaie d'ordonner à la bête "assis, maintenant".
Les compromis éthiques vis-à-vis de l'Arabie Saoudite
Et puis sur un autre sujet, celui de la vente d'armes, la Mitteldeutsche Zeitung de Halle, assure que la décision des autorités allemandes de geler les exportations d'armement vers le royaume saoudien suite à l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi était compréhensible. Mais cette position est difficilement tenable lorsqu'il s'agit de matériels de défense issus de la coopération avec d'autres Etats comme la Grande-Bretagne ou la France.
Le journal Westfälische Nachrichten, de Münster, écrit : "le SPD s'en tient au traité de coalition qui stipule que l'Allemagne ne doit pas livrer d'armes à des pays impliqués directement dans la guerre au Yémen. Sur le principe, rien à redire. Si ce n'est ce dilemme européen : la politique allemande bloque aussi la vente de produits français pour parties, comme l'Eurofighter."