Le Togo reste sous tension
8 septembre 2017Les activités ont repris à Lomé après les manifestations de mercredi et jeudi. Dans la matinée, des jeunes ont érigé des barricades et on brulé des pneus à différents endroits de la capitale. Des courses-poursuites entre manifestants et forces l'ordre se sont poursuivies en milieu de matinée. Jeudi soir, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la grande foule rassemblée au carrefour Dekon pour exiger les reformes politique et le départ du pouvoir du chef de l’Etat Faure Gnassingbe.
"A une heure tardive de la nuit, les gens ont été bousculés. Plus de 164 arrestations ont été décomptées ce matin, des blessés qu’on a même pas fini de dénombrer. Derrière ça, il y a cette intimidation, cette descente musclée avec des cargos remplis de forces de sécurité qui vienne intimider un chef politique", s'est confié à la DW, Nathanael Olympio du parti des Togolais.
Des intimidations
Selon les responsables de l’opposition, des hommes encagoulés et armes ont rodé autour de la maison de Tikpi Atchadam l’un des leaders de l’opposition.
"Les moments que nous vivons sont des moments très importants pour l’avenir de notre pays , donc la résistance continue», a dit à EFE Jean Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition togolaise" a martelé Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition togolaise qui dénonce les intimidations.
Aucune réaction officielle
Les autorités togolais sont restées muettes depuis le début des manifestations. On a juste noté mardi l’adoption par le gouvernement d’un avant-projet de loi qui limite la mandat présidentiel à deux et un mode de scrutin à deux tours. Les députés ont été convoqués pour une séance plénière mardi prochain.
Sur la situation politique au Togo, écoutez ci-dessous le conseiller spécial du président Faure Gnassingbé.