Les "assassinats ciblés" et le droit international
20 janvier 2020"L'assassinat du plus puissant général iranien est douteux au regard du droit international - même dans la guerre contre le terrorisme.
Les arguments avancés par Washington sont minces et contradictoires", écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Selon la FAZ, les "assassinats ciblés ne doivent jamais être une punition, une vengeance ou une suppression de l'ennemi".
Pourtant c'est ce que font les Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme.
Le journal écrit qu'il serait compréhensible de tuer un commandant des talibans dans des zones de conflits en Afghanistan par un drone.
Mais si ce chef de milice se trouvait en Allemagne, une mission de drone mortel serait interdite. C'est ce qu'espère du moins la FAZ. "Sinon, chacun de nous deviendrait une potentielle cible militaire."
Selon le quotidien allemand, il ne suffit donc pas d'affirmer qu'une "personne cible" est coupable de la mort de milliers de personnes, il doit qu'une procédure judiciaire établisse sa culpabilté. Il faudra peut-être rappeler ceci à Donald Trump.
Le président américain qui joue, cette semaine, l'un des ses ultimes spectacles, selon la Süddeutsche Zeitung qui souligne que le président des États-Unis ne connaît pas grand-chose à la politique, même s'il sait comment mettre en scène un événement.
Un président isolé ?
Pour Die Welt, Donald Trump est un président solitaire et qui manque de confiance en soi. C'est maintenant aux avocats de la défense de Trump de démanteler entièrement l'acte d'accusation des démocrates à la Chambre des représentants.
Le journal rapelle cependant la particularité des procès aux États-Unis : en règle générale, ce n'est pas le juge qui décide de la culpabilité ou de l'innocence de l'accusé, mais un jury - un groupe de douze citoyens ordinaires qui, après avoir pesé toutes les preuves présentées par l'accusation et la défense, rendent un verdict unanime.
Dans le cas de Trump, ce sont des sénateurs qui devront établir la culpabilité du président... mais cela reste du théatre, estime la Süddeustche Zeitung.