Les nouveaux adversaires de Poutine
7 décembre 2011Que faire avec la Russie s'interroge die tageszeitung. Que ce soit les irrégularités constatées lors des élections législatives de dimanche ou la brutalité avec laquelle police et armée ont réprimé les manifestants, les évènements de ces derniers jours mettent une fois de plus en lumière le caractère non démocratique et méprisant des responsables politiques russes. Ils montrent aussi qu'une partie de la société refuse de se laisser berner plus longtemps. Nul ne peut dire pour le moment si ce mouvement de protestations est appelé à durer et comment le régime va réagir. Mais les manifestants méritent le soutien de l'Occident, écrit le journal qui regrette que les intérêts économiques soient jusqu'ici passés avant le reste.
"Intervention énergique, Poutine laisse faire" titre pour sa part Die Welt qui illustre sa Une par la photo d'un jeune manifestant russe plaqué par un policier contre un véhicule.
Des agences à considérer avec modération
Le journal se penche par ailleurs sur la crise économique et financière qui secoue actuellement l'Union européenne et sur l'annonce de Standard & Poor's. : trois jours avant un sommet européen crucial pour l'euro et quelques heures seulement après des consultations franco-allemandes presque tout aussi importantes, il est évident que l'agence de notation américaine n'a pas choisi n'importe quel moment pour contrôler la solvabilité de l'Allemagne. Angela Merkel, la chancelière allemande, a bien fait de réagir de manière sereine, pense le quotidien. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la mise en garde de Stantard & Poor's n'est pas une suprise. Au fond, l'agence ne fait que suivre les décisions des investisseurs qui font de moins en moins confiance à l'euro.
Le drame afghan continue
Un mot pour finir sur les attentats de mardi en Afghanistan. Attentats qui ont frappé en particulier la minorité chiite du pays et ce à peine 24 heures après la conférence internationale sur l'Afghanistan, ses discours de solidarité et ses promesses. Pour le quotidien régional Neue Westfälische, ces attaques sont la réponse des taliban radicaux à cette conférence, leur vision du futur. En 2014, les troupes étrangères s'en iront. Et comme d'autres troupes auparavant, elles quitteront le pays sans succès, battues et découragées. Et tout cela alors que depuis longtemps, on sait que ce n'est pas par la force que l'on viendra à bout des taliban.
Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Cécile Leclerc