Les ventes d'armes au centre du sommet UE-Chine
8 décembre 2004Le premier ministre chinois Wen Jiabao a été accueilli par son homologue néerlandais Jan Peter Balkenende, qui préside actuellement l'union européenne. au menu, les relations économiques bien sûr, la Chine étant devenu un géant mondial. Mais on a surtout parlé derrière les portes closes de la levée de l'embargo sur les armes imposé à Pékin depuis le massacre de la place Tiananmen il y a 15 ans. L'Union européenne n'est pas prête à lever l'embargo sur les ventes d'armes à la Chine, déclarait Bernard Bot, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, avant même ce sommet. Et la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, de réaffirmer la nécessité pour Pékin de faire des progrès en matière de droits de l'homme.
Oui mais voilà, plusieurs pays, au premier rang desquels la France et l'Allemagne, réclament sa levée. Ce que refusent fermement les États-Unis soit dit en passant. La Chine étant devenu un partenaire de choix sur les plans économique et politique, il faut revoir la copie. Une levée de l'embargo est bel et bien envisagée et cela dès l'an prochain. Pékin doit simplement faire des efforts en ce qui concerne les droits de l'homme. Javier Solana, le chef de la diplomatie européenne, précise que l'Union Européenne est en train de réfléchir à ce sujet et qu'il faut se préparer à une levée de cet embargo. Et d'indiquer que cela pourrait intervenir pendant la présidence luxembourgeoise, c'est-à-dire au premier semestre 2005. C'est dire si le poids économique de la Chine peut influer sur une décision politique. Et ce sont sans doute les droits de l'homme qui en feront les frais. Lors de sa visite à Pékin, par exemple, le chancelier allemand Gerhard Schröder n'a pas trouvé le temps d'évoquer les prisonniers politiques. Il était bien trop occupé à signer les contrats commerciaux.