L'ONU impuissante face à la crise syrienne
27 juin 2012Le Conseil de l'ONU pour les droits de l'Homme a présenté mercredi 27 juin un rapport de 20 pages dans lequel les évènements en Syrie sont considérés, à certains endroits, comme un "conflit armé non international“. Il faut dire que depuis mai 2012, les observateurs s'inquiètent d'une "nouvelle escalade de la violence“. Bien qu'ils n'aient pas pu se rendre directement sur les lieux, les experts du rapport font un point sur le massacre de Houla, qui a eu lieu le 25 mai, et qui a fait plus de cent morts, dont de nombreux enfants. Ils affirment que "les forces loyales au gouvernement pourraient être responsables de nombreuses morts“. Mais pour l'heure, les observateurs ont indiqué ne pas pouvoir identifier les auteurs de ces crimes.
L'impasse syrienne
Sur place, la mission d'observation de l'ONU en Syrie est au point mort. Les émissaires de l'organisation ont été obligés de suspendre leur activités car la situation est jugée trop dangereuse. Ils ne se déplacent plus. Les Etats-Unis ont ouvertement critiqué l'institution onusienne. Lundi, Susan Rice, ambassadrice américaine à l'ONU, a déploré "l'échec cuisant“ de l'ONU en Syrie.
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, on recense une centaine de morts par jour actuellement. Le bilan est désormais de 15.800 morts depuis le début du conflit en mars 2011. De son côté, Bachar al-Assad a clairement changé de rhétorique. Lors d'une réunion avec son nouveau gouvernement, il a déclaré que le pays était en "état de guerre“. Terminé le discours sur les prétendus insurgés isolés, à la solde de l'étranger. C'est désormais la victoire qu'il vise. Une victoire pour laquelle, a-t-il déclaré, "toutes les mesures et les secteurs doivent viser à l'emporter“.