L'opposition togolaise prête à dialoguer sous conditions
8 novembre 2017Alors que l’opposition a appelé à trois jours de manifestation, le pouvoir de Faure Gnassingbé a annoncé l'ouverture d'un dialogue avec l'ensemble de la classe politique. L’opposition togolaise accepte l’idée du principe, mais reste cependant très prudente.
"De toute façon, nous n’avons jamais refusé les discussions. Nous discuterons pour trouver des solutions aux revendications légitimes du peuple", explique Brigitte Adjamagbo-Johnson, présidente de la coalition de l’opposition togolaise.
Un dialogue sous médiation impartiale
L’annonce du dialogue intervient alors que trois jours de manifestations, jusqu'à ce jeudi soir, sont prévus par la coalition de l’opposition à Lomé et dans plusieurs villes du Togo pour exiger des réformes politiques et le départ du pouvoir du président Faure Gnassingbé. L’opposition dit attendre impatiemment ce dialogue, avec ou sans un médiateur.
"Le premier, le seul à pouvoir prendre ses responsabilités dans ce pays, nous l’avons compris, c’est le président de la République. L’idéal aurait été que nous puissions discuter entre Togolais. Mais visiblement il a du mal puisque depuis que nous avons commencé ces manifestations, il n’est pas encore arrivé à nous parler directement. Mais si un médiateur peut aider, nous ne sommes pas contre, nous vérifierons, nous nous assurerons que ce soit un médiateur impartial" surenchérit Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Sans précisions des contours ni de la date du dialogue, le gouvernement réaffirme sa détermination pour la recherche de "solutions crédibles et durables à la question des réformes politiques" au Togo.