Le Sénégal a officiellement démarré la production de pétrole. C'est Woodside qui en a fait l'annonce en ce début du mois de juin. La compagnie australienne qui opère avec la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), parle de l’accomplissement en toute sécurité de la production du premier baril de pétrole du champ Sangomar.
"Sangomar c'est un projet en eaux profondes avec une installation flottante, à environ 100 kilomètres au large du Sénégal pour la production, le stockage et le déchargement de quelques 100.000 barils au quotidien.
Partie prenante de ce projet aussi : le navire baptisé Léopold Sédar Senghor. Il a une capacité de stockage de 1.300.000 barils.
La première phase du développement du projet a nécessité environ 5 milliards de dollars d'investissements, pour construire notamment 1 puits de production, 10 d’injection d’eau et 2 d’injection de gaz. Soit au total 23 puits.
La production de pétrole représente une manne financière énorme pour le décollage économique du Sénégal. Selon le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz, le site d’exploitation Sangomar devrait générer 15 milliards de dollars en revenus cumulés, et va ouvrir d'importantes opportunités de développement pour le pays.
Ce projet a fondé l’espoir des populations et certaines se félicitent de l'entrée du Sénégal dans le cercle fermé des pays producteurs d'hydrocarbures. Mais attention ! La production de pétrole peut aussi s'avérer dangereuse pour le pays commente Honoré Mondomobé, économiste et expert en commerce international.
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La mondialisation de l’économie s’est accompagnée d’une plus grande mobilité de personnes et de marchandises à laquelle participe le caoutchouc naturel, dont environ 70 % de la production part directement dans la fabrication de pneus.
C'est un matériau, le caoutchouc naturel, utilisé également pour la confection de nombreux autres produits du quotidien tels que les chaussures, les vêtements, les gants ou encore les gazons synthétiques, les gaines et les courroies.
Ressource renouvelable unique, le caoutchouc naturel provient de l’hévéa, dont la culture de manière durable même sur des terres sévèrement dégradées, permet de recréer des services de l’écosystème et de piéger du carbone.
Début 2020, malgré la crise de la COVID-19, la culture de l'hévéa est en forte hausse dans les pays d'Afrique comme le Congo, le Gabon, mais surtout en Côte d'Ivoire. "600.000 ha de plantations là-bas ! A 90% des petites plantations, villageoises.
Le secteur de l’hévéa ivoirien se porte de mieux en mieux. La production nationale de caoutchouc brut pour la campagne 2023 est de l’ordre de 1,6 million de tonnes, faisant du pays le troisième producteur mondial, derrière les pays asiatiques. Pour comprendre les raisons de la bonne santé de la filière hévéicole, Julien Adayé, notre correspondant, est allé à la rencontre des acteurs du secteur.
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