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"Maybe later"

27 février 2019

Theresa May veut donner au parlement britannique l'occasion de se prononcer sur un report du Brexit si nécessaire.

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Großbritannien London Theresa May im Unterhaus
Image : picture-alliance/PA Wire/House of Commons

Ce sera "Maybe later", peut-être plus tard, titre la Tageszeitung.  Theresa May a en effet fini par fixer trois dates de votes au parlement britannique, dont un dernier rendez-vous qui pourrait permettre de reporter le Brexit pour continuer à négocier. Le journal salue la décision de la Première ministre de "fixer un cadre logique et clair".  Mais qu'on ne s'y trompe pas, poursuit la Tageszeitung : "les fans inconditionnels de l'Union européenne se bornent à soutenir que le Brexit est en réalité une sottise" et attendent que les Britanniques retrouvent la raison.

"C'est non seulement arrogant mais cela brouille aussi totalement les pistes. Renverser le Brexit serait facile pour le gouvernement à Londres mais ce serait un suicide politique et n'est donc pas à l'ordre du jour, poursuit la Tageszeitung.

Et si finalement, Theresa May venait de trouver la parade, se demande le Handelblatt ? "Les défenseurs les plus farouches du Brexit refusant de voter l'accord négocié avec Bruxelles qu'ils voient comme une capitulation, devront y réfléchir à deux fois désormais, pour décider ce qu'ils préfèrent : cet accord, imparfait, mais qui garantit la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, ou la perspective de négociations qui vont encore durer des mois avec le risque de voir le Brexit encore plus édulcoré, ou même totalement annulé."

Quoi qu'il en soit, la Frankfurter Allgemeine Zeitung dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : on n'y comprend plus grand-chose. "Ce que les propagandistes ont fait passer pour la grande délivrance des chaînes de l'Union européenne auprès des électeurs, s'est transformé en cauchemar de la politique britannique. Et on ne sait pas, quand le pays se réveillera de ce cauchemar".

La FAZ estime qu'un report serait "embrassant", et rappelle que de toute façon, le temps que Theresa May peut espérer gagner est limité, il faut régler la sortie de l'UE avant les élections des députés au Parlement européen. Celles-ci se tiennent fin mai. Maybe later donc pour le Brexit, mais pas trop tard non plus.

 

L'affaire George Pell, symbole du silence de l'Eglise

A lire également dans la presse ce mercredi, l'arrêstation de George Pell, ce cardinal australien, ancien trésorier du Vatican, qui vient d'être envoyé à la case prison pour pédophilie sur des enfants de cœur.

Australien, Melbourne: Kardinal George Pell wegen Kindesmissbrauchs verurteilt
Image : picture-alliance/dpa/D. Pockett

 C'est la Süddeutsche Zeitung qui s'y intéresse. Car le cas Pell est symptomatique de ce qui est "pourri dans l'Eglise".

"Pell, écrit le journal de Munich, a été celui qui avait instauré un système unique d'indemnisation des victimes et prêché la tolérance zéro contre les coupables." Et pourtant... Voilà qui fait écho à la conférence de l'Eglise sur la pédophilie qui s'est tenue le week-end dernier, et au discours - décevant pour beaucoup - prononcé par le Pape François.

L'affaire George Pell, qui a été mise à jour par une commission d'enquête du Parlement australien, "montre de façon exemplaire que seule la justice peut véritablement mener l'enquête. Il serait faux de laisser le soin des enquêtes sur des cas d'abus sexuels à ceux qui en sont coupables".

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais