A quand la solution du conflit israélo-palestinien?
16 février 2017Le quotidien Rheinische Post relève à propos de la première rencontre officielle entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain à Washington: "C’est amer de voir comment Donald Trump modifie d’un trait de plume certaines bases de la politique internationale. Pourtant la seule chance pour la paix au Proche-Orient réside dans une solution à deux Etats, l’un israélien, l’autre palestinien. Le fait que Donald Trump remette ce principe en question fait reculer le processus de paix de plusieurs décennies. On risque une nouvelle confrontion entre les pays arabes et l’occident, estime le quotidien de Düsseldorf qui se dit convaincu que : "les pays arabes n’abandonneront jamais l’objectif d’un Etat palestinien !"
"Depuis des années déjà, Israel crée des faits accomplis en construisant constamment de nouvelles colonies juives dans les teritoires occupés", souligne le quotidien Mannheimer Morgen : "En Cisjordanie, il n'y a plus de territoire palestinien continu. Les Israéliens radicaux – dont certains sont membres du gouvernement Netanyahu – revendiquent même l’annexion pure et simple de la Cisjordanie. Il est clair qu’avec sa politique de colonisation juive, Israël rend la solution des deux Etats quasi impossible. Solution que l’Allemagne continue d’ailleurs de soutenir. Mais maintenant Netanyahu sait que le nouveau président américain cautionne sa politique"...
Perquisition chez des imams turcs en Allemagne
En Allemagne, le parquet fédéral a fait procéder à des perquisitions d’appartements d'imams liés à la DITIB, la principale organisation de la communauté turque musulmane dans le pays …
La Ditib gère quelque 900 mosquées ou communautés en Allemagne. Ses imams sont des fonctionnaires envoyés pour trois à quatre ans par Ankara. En Rhénanie, quatre de ces religieux sont soupçonnés d'avoir espionné des partisans du prédicateur turc Fethullah Gülen pour le compte du régime du président Recep Tayyip Erdogan, relève la Frankfurter Rundschau. Ankara accuse Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis, d’être l’instigateur du coup d'Etat manqué du 15 juillet dernier en Turquie. "De telles activités d’espionnage sont contraires aux valeurs de la démocratie et enfreignent la législation allemande… Il n'est un secret pour personne que le Ditib est aux ordres d‘Ankara, poursuit le journal de Francfort. Mais cela disqualifie cette organisation comme partenaire durable des institutions allemandes. La tiédeur des réactions des autorités allemandes ne fait qu’illustrer le fait qu’à cause de l’accord sur les réfugiés passé avec Ankara, le gouvernement à Berlin ne veut pas et ne peut pas adopter de position claire sur les agissements du président Recep Tayyip Erdogan".