Présidentielle rwandaise: Kagamé sans réels challengers
7 juillet 2017La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a sorti la liste des candidats présidentiables. Parmi les six candidatures déposées, trois ont été retenues dont celle du président sortant Paul Kagamé.
Pas de challenger de taille
Le président Paul Kagamé qui veut briguer son troisième mandat aura face à lui deux opposants qui n’ont pas de véritable passé politique. C’est l’avis du journaliste rwandais Alfred Rudatsimburwa. Autre facteur qui joue en leur défaveur, c’est le manque de moyen financier pour battre campagne sur tout le territoire national à l’instar du parti au pouvoir FPR. Comme en 2010, le président Kagamé aurait tous les atouts en main pour remporter la présidentielle d’août prochain estime le journaliste rwandais, faisant ainsi allusion au succès économique du pays.
L’opposition en fait une autre lecture
"Si aujourd’hui le président Paul Kagamé est censé être le mieux placé pour remporter la présidentielle ce n’est nullement pas parce que il aurait œuvré pour le bien du citoyen rwandais, mais simplement parce qu’il a toujours verrouillé l’espace politique a ses véritables opposants", déclare Akishuli Abdallah.
Ce Premier ministre du gouvernement qualifié du peuple rwandais en exil, condamne d’abord le fait que Kigali a refusé l’accès au pays de leur candidat Thomas Nahimana. Pour lui il s'agit d'une violation flagrante de la constitution rwandaise qui reconnait le droit a tout parti politique d’exercer une activité politique.
L’espace politique verrouillé
A quelques semaines de la présidentielle, cette organisation qui milite pour les droits humains s’inquiète du recul des libertés politiques et la de la dégradation des droits humains. Human Right Watch condamne les arrestations et détentions arbitraires perpétrées contre les membres du parti Les Forces Démocratiques Unifiées, le FDU, un parti qui peine a obtenir son agrément et dont le leader Victoire Ingabire est détenue depuis octobre 2010.
Elle a été jugée et condamné à 15 ans de prison pour "conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre, minimisation du génocide de 1994 et propagation de rumeurs visant à inciter le public à la violence."