Faure Gnassingbé appelle de nouveau au dialogue
4 janvier 2018Le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé a réitéré son souhait de "dialoguer" avec l'opposition pour une sortie de la crise politique que traverse le pays depuis le mois d'août 2017. Il n'a toutefois rien dit sur l'agenda des discussions, ni sur les conditions de leur organisation.
Il a déclaré dans son message télévisé de vœux du nouvel An que le dialogue doit rester la voie privilégiée de résolution des désaccords entre les acteurs politiques.
"Par le passé, souvenez-vous, nous avons réussi à surmonter nombre de difficultés grâce à notre sens des responsabilités, a-t-il affirmé. Je n'ai aucun doute qu'aujourd'hui encore, nous sommes capables d'explorer toutes les voies de la concertation et des échanges d'idées, de dépasser les griefs tenant aux personnes et aux circonstances pour nous élever à la hauteur de ce que notre pays mérite."
Un dialogue de sourds?
L'opposition togolaise qui exige un dialogue direct avec Faure Gnassingbé en présence d'un médiateur n'a pas encore réagi.
Mais pour le politologue togolais Primus Guénou, le président avoue aussi indirectement qu'il a été secoué ces derniers mois par les manifestations de protestations même s'il semble reprendre la main.
"Nous ne voyons pas les contours de ce dialogue, regrette-t-il. Je ne vois pas la ligne médiane qui va pousser ces deux camps à aller au dialogue. Ou alors ça sera un dialogue de sourds. Les autres disent "Faure must go", le président doit partir. Le président dit qu'il est là, qu'il doit préparer les échéances prochaines."
Selon lui, pouvoir et opposition doivent s'accorder sur l'essentiel dans le cadre de ce dialogue annoncé depuis début novembre par le gouvernement.