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RDC : des candidats en difficulté pour faire campagne

29 novembre 2023

Outre les problèmes de logistique, les candidats sont confrontés à des attaques violentes en marge de leur cortège. Un partisan de Moïse Katumbi a même été tué.

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Des jeunes manifestent pour Moise Katumbi
Certains partis sont particulièrement pris pour cible comme celui de Moïse KatumbiImage : JOHN WESSELS/AFP

Alors que la campagne électorale se poursuit pour les élections générales de décembre en République démocratique du Congo, plusieurs candidats font face à des problèmes logistiques pour se faire connaître, ou simplement pour se déplacer dans le pays.

Les problèmes de sécurité sont aussi légion. 

Parmi les candidats d'oppostion qui ont évoqué les difficultés de se déplacer pour battre campagne à travers le pays figure Joëlle Bille, une des deux femmes candidates.

"Il y a des problèmes de mobilité à l'intérieur de la capitale, comme à l'intérieur des provinces. Des problèmes également de visibilité.  Si vous cherchez des panneaux publicitaires par exemple, il n'y en a plus dans la ville parce qu'il y a un candidat qui a réquisitionné à lui tout seul 600 panneaux", affirme-t-elle. 

Des partisans de Katumbi visés

Il y a quelques jours, Ensemble pour la République, le parti politique de Moïse Katumbi, a dénoncé le refus par les autorités congolaises d'accorder une autorisation de survol et d'atterrissage aux avions destinés à la campagne de son candidat.

Son cortège a par ailleurs été attaqué hier mardi à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, et un de ses responsables a été tué.

Le reportage de Jean-Noel Ba Mweze

Mais Ensemble pour la République se refuse à toute escalade, comme l'explique Hervé Diakese, son porte-parole.

"Nous sommes en mesure de répliquer. Nous sommes même en mesure de répliquer très fortement. Mais pour le respect de la démocratie, dans l'intérêt supérieur de notre peuple et parce que nous savons que le prochain président de la République, Moïse Katumbi, est en train de mener une campagne de réconciliation pour sa population, pour un avenir meilleur, nous nous abstenons d'avoir des comportements en dehors du comportement démocratique", a-t-il déclaré. 

Le gouvernement refuse toute responsabilité

La semaine dernière, six candidats à l'élection présidentielle ont menacé de porter plainte contre le président de la commission électorale pour irrégularités autour du processus électoral, et contre le ministre de l'Intérieur pour non-protection des candidats en violation de la loi.

Mais Peter Kazadi, ministre de l'Intérieur, rejette les accusations portées contre lui.

"Ils ont menti en disant que le ministre de l'Intérieur a refusé les policiers", a-t-il assuré au micro de la radio Top Congo.

"C'est aussi leur droit de venir dire tout ce qu'ils peuvent constater comme failles chez les policiers commis à leur garde. Mais cela ne leur donne pas le droit de venir dire au public que le ministre de l'Intérieur a refusé de leur fournir des policiers. La moindre des choses c'était de saisir l'autorité que je suis."

La campagne électorale est désormais entrée dans une nouvelle phase avec une opposition croissante entre les deux principaux candidats, le président sortant Félix Tshisekedi et son challenger Moïse Katumbi. Une campagne qui va durer jusqu'au 18 décembre prochain.

Vue d'une artère très empruntée de Kinshasa
Jean-Noël Ba-Mweze Correspondant à Kinshasa en RDC pour le programme francophone de la Deutsche Welle@ba_mweze