Suite du raid sur le centre Westgate de Nairobi
23 septembre 2013Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur annonçait que l’opération touchait à sa fin, mais à 17 heures temps universel, des tirs se faisaient toujours entendre sur place.Le ministre Joseph Ole Lenku a précisé lundi après-midi que les terroristes ne pouvaient pas s'échapper. Deux membres du commando islamiste auraient été tués dans la journée.
Des risques sous-estimés?
Au troisième jour de l’attaque, il semble que les autorités kenyanes disposent de plus d’informations sur les terroristes qui seraient de différentes nationalités, selon le chef de l'armée Julius Karangi. Quoi qu’il en soit, face au bilan encore provisoire d’une soixantaine de morts, certains comme Emmanuel Kisiangani, de l’institut d’études sur la sécurité à Nairobi, pensent que les autorités et la population kenyanes ont eu tendance à sous-estimer le danger :
« Ce qu’on a observé précédemment c’est que quand il y a eu des attaques, les autorités ont pris des dispositions sécuritaires dans le pays. Mais par la suite il y a eu un relâchement. Le gouvernement et la plupart des Kenyans ont souvent négligé la sécurité »
Limiter le nombre de victimes
Pour la police et l'armée kényanes, il s’agit à présent de sauver le maximum d'otages et de mettre un terme le plus rapidement possible à cette attaque du Westgate. Le Président Uhuru Kenyatta, qui a également perdu des proches dans l'attaque, a promis dans un discours que les responsables du drame seront sévèrement punis.
« Dans des moments comme ceux-ci nous devons être unis comme un seul homme. Ceci est un moment éprouvant pour notre pays, c’est quelque chose qui heurte notre unité. »
Alors que les réactions pour condamner l’acte des terroristes se multiplient, Jakaya Kikwete, le président de la Tanzanie, pays voisin du Kenya a également appelé à l’union contre le terrorisme.