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L'opposition tchadienne en tournée en Europe

11 octobre 2022

Une délégation de la coalition de l'opposition Wakit Tama en tournée en Europe pour parler de la situation au Tchad a été reçue au Quai d'Orsay en France.

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Des membres de la coalisation Wakit Tama lors d'une manifestation.
Wakit Tama refuse les modalités de transition du pouvoir militaireImage : Blaise Dariustone/DW

Le premier ministre tchadien, Albert Pahimi Padacké, a démissionné ce mardi (11.10), au lendemain de l'annonce par le général Mahamat Idriss Déby Into de la nomination prochaine d'un gouvernement. Ce dernier a été investi lundi (10.10) président d'une transition prolongée de deux ans à l'issue d'un dialogue national qui s'est déroulé en l'absence d'une partie de l'opposition politique, des groupes armés rebelles et de la société civile. 

Le 20 avril 2021, quand son père Idriss Déby Itno était tué au front, le général Mahamat Déby, 37 ans, avait été proclamé Président à la tête d'une junte de 15 généraux. Il  avait promis des "élections libres et démocratiques" après une "transition" de 18 mois, renouvelable une fois.

Conformément aux dispositions de la Charte de l'Union africaine (UA) sur les changements inconstitutionnels de gouvernements, Mahamat Idriss Déby s'etait engagé devant la communauté internationale à être inéligible après la transition. C'est fortes de ces engagements que l'UA, l'Union européenne et la France, un allié-clé, avaient alors adoubé le nouvel homme fort de N'Djamena. 

Ecoutez l'audio

A présent qu'il est investi "Président de Transition", l'UE et principalement la France se sont dites "préoccupées" par la remise en cause de "la durée de la transition et de la clause d'inéligibilité". Elles n'étaient d'ailleurs représentées que par leurs ambassadeurs à la cérémonie d'investiture. L' UA, ainsi que les nombreux chefs d'Etat africains invités, ont également boudé la cérémonie, à l'exception du président nigérian.
Actuellement, une délégation de la coalition de l'opposition Wakit Tama, qui n'a pas participée au dialogue national, est en tournée en Europe pour parler de la situation au Tchad. La délégation a été reçue en France, au Quai d'Orsay.

Max Loanlgar est l'un des porte-parole de Wakit Tama, il fait partie de cette délégation et il estime que l'échec, selon lui, du dialogue national a montré qu'il ne fallait pas accepter le coup d'Etat militaire au Tchad.

Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter ses précisions.

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique