"Un coup de poing pour Facebook, Google, Apple & Co"
7 octobre 2015
La plupart des journaux se félicitent de la décision prise par la Cour de Justice européenne: "Ce verdict entrera dans l'Histoire européenne comme la décision de ne pas plier devant la puissance du marché américain, de ne pas tergiverser face aux géants de l'internet, s'enthousiasme la Süddeutsche Zeitung qui poursuit : un jugement spectaculaire, courageux, important, une sensation ! Et le journal de conclure : "La révolution numérique ne doit pas devenir une inquisition numérique ! "
"Pour Facebook, Google, Apple & Co., ce verdict est un coup de poing en plein visage", souligne le quotidien Handelsblatt.
Et à ce propos, la taz, die tageszeitung de Berlin publie à la Une une grande photo de Mark Zuckerberg, le chef de Facebook avec un œil au beurre noir, intitulée : En plein dans la face ! Le journal poursuit : "Enfin un langage clair ! La Cour européenne de Justice a osé faire ce, qu'entre autres, la Commission européenne et le gouvernement allemand avaient peur de faire jusqu'ici. Et la Cour a pris la bonne décision", conclut le journal.
Autre thème : l'échec de la communauté internationale à trouver une issue à la guerre en Syrie…
"Communauté de valeurs occidentales, bravo! Tes dirigeants ont fait du beau travail, s'exclame, sur un ton ironique, l'éditorialiste du quotidien Weser Kurier de Brême, et poursuit: maintenant, le Russe Vladimir Poutine bombarde surtout les rebelles pro-occidentaux en Syrie tandis le Turc Tayyip Erdogan y attaque des positions kurdes ! Deux chefs d'Etat autoritaires qui prétendent combattre le terrorisme risquent d'amener le monde au bord d'une Troisième Guerre Mondiale!"
La crise des réfugiés et sa gestion en Allemagne
Un thème qui occupe aussi les éditorialistes, alors que ces derniers jours le ministre allemand de l'Intérieur a pris des positions relativisant celles de la Chancelière au sujet des réfugiés. Thomas de Maizière a par exemple appelé à fixer une limite d'accueil et à durcir les conditions pour le droit d'asile.
"En transférant la responsabilité de la gestion du nombre croissant de réfugiés du ministère de l'Intérieur à sa chancellerie, Angela Merkel désavoue Thomas de Maizière, ministre certes dévoué, mais qui semble de plus en plus malchanceux et sans concept, estime le quotidien Neue Ruhr Zeitung. Mais la chancelière n'avait pas le choix, car quand un ministre se laisse aller à répandre des ressentiments contre les réfugiés, cela montre qu'il a perdu le contrôle",conclut le journal de Essen, dans la Ruhr.
La situation devient critique pour le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière, souligne aussi le quotidien de Leipzig, Leipziger Volkszeitung: "Quiconque, en tant que ministre émet des doutes quant aux directives de la Chancelière, doit, soit partir, soit faire amende honorable et se limiter au rôle de serviteur ."