Un entretien très attendu sur la Syrie
12 septembre 2013Les Etats-Unis attendent avec beaucoup d'intérêt le compte-rendu de l'entretien entre le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et leur propre chef de la diplomatie, le Secrétaire d'Etat John Kerry. Le président Barack Obama a dit espérer que ces pouparlers américano-russes apporteront des résultats concrets. Quelque temps avant l'arrivée de John Kerry, Washington a d'abord appelé le régime de Bachar al-Assad à déclarer, le plus rapidement possible, la taille et les spécificités de son arsenal chimique.
Mais les Etats-Unis vont devoir être convaincants. Pour rencontrer son homologue russe, John Kerry est arrivé à Genève accompagné de nombreux experts. Même si les Russes sont à l'origine de la proposition de sécuriser et détruire l'arsenal syrien, Moscou et Washington sont bien loin de s'être mis au diapason sur le dossier syrien. Contrairement aux Etats-Unis et à de nombreux pays occidentaux, le Kremlin, dernier grand allié de Bachar al-Assad, impute toujours l'attaque du 21 août aux rebelles syriens, et non au régime de Damas.
Pour l'instant, le régime syrien a officiellement accepté le plan de Moscou mais Bachar al-Assad l'a dit aujourd'hui dans une interview accordée à la télévision russe : si les Etats-Unis veulent que la Syrie remplisse les conditions de l'initiative russe sur ses armes chimiques, ils doivent cesser leurs menaces. Le président syrien a à nouveau accusé Washington d'aider les rebelles syriens.
Bachar al-Assad a tout de même indiqué que la Syrie commencerait à transmettre des informations sur son arsenal chimique un mois après son adhésion à la convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques. En attendant, la Syrie a déposé sa demande d'adhésion auprès de l'Onu à New York.