"Une année terrible pour les droits de l'Homme"
25 septembre 2014Les dirigeants du monde ont défilé mercredi à la tribune des Nations unies à New York. L'Assemblée, ouverte par le secrétaire général Ban Ki-moon, est présidée par le ministre ougandais des Affaires étrangères Sam Kutesa. Pendant tout l'après-midi, les discours se sont enchaînés et se sont ressemblés, signe des grandes préoccupations de l'heure.
Dans son intervention en ouverture, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a alerté les représentants en indiquant que les droits de l'homme et l'Etat de droit étaient attaqués partout dans le monde. Ban Ki-moon a notamment déploré une année terrible pour les principes inscrits dans la Charte des Nations unies, en citant la crise en Ukraine, à Gaza, en Syrie, en Irak ou encore en Centrafrique. Des préoccupations relayées par le président américain Barack Obama qui a appelé à une action urgente :
"En ce moment où nous sommes rassemblés, les systèmes publiques de santé en Afrique sont débordés par l'épidémie d'Ebola qui continue de se propager rapidement au-delà des frontières. L'agression russe en Europe rappelle une époque où les grandes nations piétinaient les petites pour poursuivre des ambitions territoriales. La brutalité des terroristes en Syrie et en Irak nous obligent à considérer le radicalisme idéologique. Chacun de ces problèmes exige une réaction urgente. »
Lutter contre l'enrôlement de djihadistes étrangers
La question du terrorisme occupe une part majeure des activités des chefs d'Etat et de gouvernement à New York. Un Conseil de sécurité extraordinaire présidé par Barack Obama a adopté mercredi une résolution contraignante pour endiguer le flot des jihadistes étrangers en Syrie et Irak Près de dix mille jeunes gens originaires du Nord de l'Afrique ont déjà quitté leur pays pour aller rejoindre l'organisation Etat islamique. Pourquoi partent-ils ? D'après Mohammed Benhamou, directeur du Centre marocain d'Études stratégiques basé à Rabat, les motivations sont multiples :
"Les gens rejoignent ces groupes radicaux pour des raisons économiques, sociales, politiques ou encore idéologiques, certains pensent se réaliser ou réalisent leurs projets dans cette entreprise criminelle."
Le texte adopté par le Conseil de Sécurité à l'unanimité impose aux Etats, sous peine de sanctions, d'empêcher leurs citoyens de s'enrôler dans des organisations extrémistes comme l'Etat islamique. Certains pays comme le Maroc avaient déjà pris des mesures en ce sens.