Les Américains se méfient des politiciens de Washington
11 février 2016
"Les victoires écrasantes du self made man et milliardaire Donald Trump chez les républicains et du sénateur socialiste Bernie Sanders chez les démocrates sont les indicateurs d’un vote massif de protestation", estime le quotidien berlinois Berliner Morgenpost.
"Le New Hampshire a encore une fois confirmé que les citoyens sont lassés des politiciens professionnels liés de trop près au système de Washington", constate aussi la Süddeutsche Zeitung. C‘est pourquoi des candidats de "l‘establishment", tels que Jeb Bush, par exemple, ont si peu de succès. Chaque sondage montre à quel point les gens ont perdu confiance en la politique, que ce soit sur le dossier de l’immigration illégale ou sur la question des inégalités sociales croissantes. C’est pourquoi un candidat au passé politique inexistant tel que Donald Trump en tire profit :" Nous ferons tout de manière différente!", tel est son seul message. Et cela suffit. Est-ce qu’il ferait mieux ? Ce n’est pas si important ! constate le journal de Munich qui conclut : Trump a gagné, non pas malgré–mais à cause de- sa promesse d’ériger une barrière hermétique tout le long de la frontière avec le Mexique !"
Autre thème: une opération de l'OTAN en Mer Egée
Plusieurs journaux commentent l’annonce de l'Otan qui veut lancer une opération navale sous commandement allemand en mer Egée. Selon le secrétaire général de l'Alliance atlantique l’objectif serait "de lutter contre le trafic humain" des passeurs de migrants.
"La sécurisation des frontières extérieures de la Grèce- qu’exige haut et fort l’Union européenne- n’a pas échoué jusqu’ici seulement à cause de l’administration défaillante et du manque de volonté politique à Athènes, estime la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Une autre raison importante était la mésentente entre la Turquie et la Grèce, deux pays membres de l‘OTAN. Si maintenant, dans le cadre de l’Alliance atlantique, une coopération pratique peut avoir lieu contre les réseaux de passeurs en Mer Egée, ce serait positif pour toutes les parties concernées. L’éditorialiste souligne toutefois qu’il ne faudrait en aucun cas employer des moyens militaires contre des réfugiés et que c’est l’Union européenne elle-même qui doit finalement trouver une solution à la crise des réfugiés !"