Burundi: reporter pour mieux organiser
7 juillet 2015Le sommet de la Communauté des Etats d'Afrique de l'est, en Tanzanie, a formulé des recommandations pour le Burundi. L’EAC regroupe, outre le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda. Mais seuls les Chefs d'Etat ougandais Yoweri Museveni et tanzanien Jakaya Kikwete étaient présents. Les autres ont brillé par leur absence. Le Secrétaire général de l'EAC Richard Tsezibera précise ainsi que :« le sommet a désigné Yoweri Museveni, président de la république d’Ouganda, comme facilitateur du dialogue au plus haut niveau, entre les parties sur les points qui posent problème. Il reviendra au gouvernement burundais de désarmer les milices Imbonerakure, comme toutes les autres milices armées de jeunes liées à des partis».
Sur la question du déroulement de la présidentielle du 15 juillet que l'EAC propose aux autorités burundaises de repousser au 30 juillet pour permettre au facilitateur d’avoir le temps d’engager le dialogue, selon Richard Tseziberal’Union africaine déploiera des observateurs militaires pour s’assurer du désarmement. A noter également que « quiconque gagnera l’élection présidentielle devra former un gouvernement d’union nationale incluant tous les acteurs ayant participé au scrutin et ceux qui n’y auront pas participé. Ce gouvernement devra respecter les Accords de paix d’Arusha et renoncera à amender la constitution.» Sur place, au Burundi comment réagit-on aux résolutions de la Communauté est-africaine ? Cliquez sur la photo ci-dessus pour écouter les précisions de Fiacre Ndayiragije notre correspondant à Bujumbura.
Nouveau rebondissement
Le nouvel appel au report des élections est lancé alors que la crise burundaise a connu un nouveau rebondissement avec la réapparition des auteurs du putsch avorté de la mi-mai. Pour la première fois depuis l'échec du coup d'État, motivé par la perspective du troisième mandat, l'un de ses auteurs a accordé un entretien à une chaîne de télévision kényane. Il a affirmé être, avec d'autres généraux putschistes, derrière les récentes attaques au Burundi.